Col de la Jasse Massif de Belledonne ADAPAR le 31 juillet 2016
03 août 2016Le départ de cette randonnée est situé à 1336m d'altiude au Pont de la Betta. Venant d'Albertville nous avons pris l'A41, et la sortie 24 en direction de Brignoud au 1er rond-point, puis Brignoud - Villard-Bonnot au 2ème rond point et ensuite par la D 528 Uriage, nous avons traversé les villages de Laval, Le Mollard, Le Fuzier, Prabert. C'est en fait la route de la station des Sept Laux. En sortant du village de Prabert, route dite "du pré de l'Arc" il faut continuer tout droit. Il y a un petit panneau au carrefour qui indique la direction du Pont de la Betta.
Courte montée jusqu'à un 2ème parking, sur un sentier tapissé d'aiguilles de résineux et surprise de découvrir dès le départ quelques chanterelles violettes blotties contre une racine d'épicéa. Un bon comestible pas très connu des cueilleurs locaux et tant mieux car sa raréfaction très nette dans beaucoup de régions d'Europe incite à la protéger. Elle est d'ores et déjà inscrite sur plusieurs listes européennes d'espèces menacées.
Peu après nous passons près du Habert le Muret 1475m. Un habert c'est une cabane de berger. Celle-ci est minuscule, blottie à flan de montagne.
Un peu plus haut il y a le Digitale à grandes fleurs. Les différentes espèces de digitales sont dangereuses car elles renferment des substances cardiotoniques très puissantes. L'ingestion de leurs feuilles ou de leurs fleurs en petite quantité peut entraîner la mort. Il existe un risque de confusion avec la consoude avant la floraison. La digitale pourpre et la consoude se côtoient souvent dans les jardins; On peut les différencier par le toucher : la digitale a des feuilles très douces au toucher alors que les feuilles de la consoude sont rêches et râpeuses.
A 1665m d'altitude nous passons près d'un grand mur en forme de triangle. C'est un ancien soubassement de la ligne électrique avant rénovation. (Précision apportée par Henri, lecteur de cet article).
Le sentier est caillouteux et ruisselant d'eau par endroit ou tapissé de pelouse alpine ailleurs. Nous sortons de la forêt à proximité du Habert d'AIguebelle.
Le sentier entre forêt et prairie - l'arrivée du groupe 2 au Habert d'Aiguebelle
A partir de là, le sentier monte en larges lacets jusqu'aux lacs de Venetier. Plusieurs petits lacs se succèdent après la 1ère petite gouille bleue (2090m) où nous avons fait une courte halte. Derrière nous les montagnes du massif de Belledonne avec celles de la Haute Maurienne qui barrent l'horizon. Le paysage est très beau.
Après être passé près du dernier lac sur un replat où paissent quelques vaches, nous attaquons la montée vers les col de la Jasse. La pente est très raide. Lors de la reconnaissance le lundi 27 juillet, j'ai eu la surprise de découvrir une gentiane beaucoup moins banale que la gentiane acaule. Il s'agit de la gentiane des Alpes. Sa corolle est beaucoup plus courte (maxi 4 cm) et ses feuilles sont elles aussi courtes, coriaces et relevées en spatule. Ce vendredi elle était beaucoup moins présente sur les pentes rocheuses, mais nous l'avons découvert à proximité du col.
Gentiane des Alpes (Gentiana alpina)
Au col de la Jasse 2377m, la vue sur Grenoble et les localités voisines, ainsi que sur les massifs de la Chartreuse était une belle récompense après l'effort de la montée.
Arrivée au col de la Jasse et le plaisir du casse-croûte au soleil avec une belle vue et entourés de belles fleurs.
Parmi les rochers, les belles fleurs alpines : gentiane des Alpes (Gentiana alpina), marguerite des Alpes (Leucanthemopsis alpina), silène sans pédoncule (Silena exscapa), joubarbe des montagnes (Sempervivum montana), campanule de Scheuchzer (Campanula scheuchzeri),
En redescendant d'autres fleurs de la prairie alpine : trèfle des Alpes (Trifolium alpinum), potentllle à grandes fleurs (Potentilla grandiflora), potentille dorée (Potentilla aurea), raiponce hémisphérique ( Phyteuma hemisphaericum), pensée à deux fleurs (Viola biflora), raiponce à feuilles de bétoine (Phyteuma betonicifolium).
Près du Habert d'Aiguebelle le long du cours d'eau qui alimente le bassin : saxifrage des ruisseaux (Saxifraga aizoides)
pour terminer le défilé des beautés des montagnes : la petite astrance (Astrantia minor). Une minuscule ombellifère très difficile à photographier car elle se balance sur sa tige grêle au grè du vent.